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Saint Jean voit plus grand

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Pour atteindre un CA de 150 M€ d’ici 2030, le pastier romanais Saint Jean signe un investissement de 80 M€ dans l’extension de son outil de production avec 20 000 m2 supplémentaires. La création de 150 emplois est à la clé.

De gauche à droite : Marie-Pierre Mouton, Présidente du Conseil Départemental ; Guillaume Blanloeil, Président de Saint Jean ; Claude Gros, Président de Saint Jean Groupe ; Marie-Hélène Thoraval, Maire de Romans-sur-Isère et conseillère régionale ; Emmanuelle Anthoine, députée ; Christian Gauthier et Linda Hajjari, Conseillers départementaux.

C’est tout simplement l’investissement le plus conséquent de l’entreprise depuis sa création en 1935. Saint Jean vient de débloquer 80 millions d’euros - quasiment l’équivalent d’une année d’exercice - dans un projet d’agrandissement de son site historique à Romans-sur-Isère. L’ambition de Guillaume Blanloeil, Président de Saint Jean, est simple : tripler la capacité annuelle de production de pâtes fraîches en passant de 5 800 tonnes à 15 000 tonnes. « Nous sommes leader français des ravioles et des quenelles - un marché en forte croissance - et nous avons de réelles ambitions de développement sur les « pâtes fraîches à la française ». Il nous fallait un outil de production à la hauteur de ces enjeux. » 

Une réhabilitation vertueuse 

Précurseur au regard de la loi ZAN (Zéro Artificialisation Nette) visant à limiter le bétonnage du territoire, le Groupe Saint Jean a opté pour la réhabilitation de 30 000 m2 de friches industrielles situées à proximité du bâtiment existant. « L’ensemble de la dépollution et la préparation du site a représenté un coût total d’1 million d’euros. Les 14 parcelles de terrain déjà bâties ont été soigneusement dépolluées et rasées, générant plus de 9 600 tonnes de gravats recyclées dans le nouveau projet. Ce n’était clairement pas la solution la plus facile, notamment en termes administratifs, mais elle nous a semblé porteuse de sens d’un point de vue environnemental. »

De la même façon, la conception des bâtiments a été entièrement pensée pour optimiser et réduire la consommation énergétique, comme l’explique Anthony Guichard, Responsable Performance énergétique du Groupe. « La gestion des flux a été centralisée afin de permettre une meilleure valorisation de l’énergie produite par les installations et récupérée ; l’utilisation de technologies innovantes permet d’adapter la consommation en fonction des besoins et d’optimiser la production de froid ; l’isolation des locaux a été renforcée et les chaleurs fatales récupérées (eau chaude sanitaire, traitement de l’air et chauffage des bureaux). Au total, la consommation énergétique du site a été réduite de 10% alors même que les surfaces industrielles ont augmenté de 50%. » 

Un projet exemplaire

Si la nouvelle plateforme logistique de 4500 m2 est d’ores et déjà opérationnelle, il faudra attendre la fin d’année pour le démarrage de la nouvelle unité de production de pâtes fraîches de 7 500 m2. Les travaux, en cours depuis 3 ans, ont mobilisé 22 sociétés et près de 120 compagnons, représentant 98% d’entreprises rhône-alpines en valeur d’investissement. Une présence territoriale que Saint Jean confirme à travers des partenariats avec des agriculteurs de la région. « Aujourd’hui plus de 70% de nos matières premières sont sourcées en France, dont 57% en Auvergne Rhône-Alpes et Franche-Comté. Nous avons également racheté notre producteur d’oeufs  situé à quelques kilomètres de Romans afin de privilégier une filière intégrée. L’objectif est d’augmenter encore la part des approvisionnements locaux pour soutenir la filière agricole. » 

Ce projet permettra également d’améliorer le cadre de travail des quelques 380 salariés du site romanais, dont 180 au siège. Place à davantage de lumière naturelle dans les bureaux tandis que les espaces verts ont été imaginés en collaboration avec la LPO pour favoriser la biodiversité. Côté production, de gros enjeux de sécurité ont guidé le travail des architectes avec la séparation des flux palettes et piétons. La nouvelle usine 4.0, largement automatisée, réduit la manutention et les tâches sans valeur ajoutée. À terme, le Groupe devrait embaucher 150 collaborateurs supplémentaires. « Nous sommes convaincus qu’un avenir prometteur est possible, où le développement économique et social et la préservation de l’environnement vont de pair » conclut Guillaume Blanloeil.

 Repères 

  • 1935 : Invention de la « raviolatrice » par le restaurateur romanais Emile Truchet 
  • 1962 : Création de la société « Les ravioles du Royans » à Saint Jean en Royans
  •  1980 : Création de la société « Les ravioles Saint Jean » à Romans-Sur-Isère
  •  1992 : Création de « Saint Jean Groupe » avec le rachat des deux sociétés. L’entreprise compte 25 salariés sur 2 sites pour un CA de 4,5 M€. 
  • 1997 : Première extension du site de Romans-sur-Isère et élargissement de la gamme. Acquisition des Ravioles du Père Truchet. 
  • 2003 : « Les ravioles Saint Jean » se consacre à la grande distribution tandis que « Royans » est dédiée à la restauration. 
  • 2005  : Nouveau doublement de la surface de production à Romans. 
  •  2007 : Acquisition des sociétés Rochat produisant des ravioles et des quenelles à Saint-Just-de-Claix et Pellerin possédant deux unités de fabrications, l’une à Bourg-de-Péage, dans la Drôme, dédiée à la production de ravioles, et la seconde à Frans, dans l’Ain, consacrée à la production de quenelles.
  •  2011 : Le site de Bourg-de-Péage se spécialise dans les plats cuisinés. 
  •  2014/2018 : Agrandissements de tous les sites distants - Montant de l’investissement : 30 M€. 
  •  2020 : Acquisition de Deroux Frères (production d’oeufs) à Arthémonay. Saint Jean consomme 130 millions d’oeufs par an. 
  •  2023 : Réhabilitation de 30 000 m2 de friches industrielles pour un agrandissement de 20 000 m2 du site historique de Romans-sur-Isère. Montant de l’investissement : 80 M€, alors que le CA du Groupe devrait atteindre 120 M€. 
  •  Projet Cap 2030 : objectif de CA de 150 M€